Exclusif !

Sujet IFSI Toulouse 2018 sur le thème de la consommation

Voici “en exclusivité” le Sujet IFSI Toulouse 2018 du concours infirmier qui est tombé le 20 Mars 2018 pour les candidats de droit commun (Bachelier).

Latoortue.com vous offre le texte du sujet IFSI Toulouse 2018 sur la consommation.

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Sujet IFSI Toulouse 2018 - Culture générale

EPREUVE ECRITE – IFSI Toulouse

Durée de l’épreuve : 2 heures

Ce sujet IFSI Toulouse 2018 de culture générale permet d’évaluer les capacités de compréhension, d’analyse, de synthèse, d’argumentation et d’écriture des candidats.

Les consignes à respecter

  • Réponse suivant la chronologie des questions,
  • Utilisation d’un stylo noir ou bleu seulement,
  • Respect de la marge,
  • Tolérance de plus ou moins 10 % pour le nombre de lignes

Des pénalités seront appliquées (maximum -3 points) pour :

  • Le non-respect des consignes
  • Le défaut de lisibilité et de soins de la copie
  • Le non-respect des règles d’orthographe, de syntaxe et de grammaire

TEXTE DU SUJET

 

Une civilisation veut naître, aujourd’hui il s’agit de changer de voie

 

Penser un monde nouveau par Edgar Morin, Sociologue et philosophe

 

Nous vivons dans une civilisation où la domination de l’intérêt (personnel et/ou matériel), du calcul (dont les chiffres ignorent le bonheur et le malheur), du quantitatif (PIB, croissance, statistiques, sondages) et de l’économique est devenu hégémonique. Certes, il existe de très nombreuses oasis de vie aimante, familiale, fraternelle, amicale, ludique qui témoignent de la résistance du vouloir bien vivre ; la civilisation de l’intérêt et du calcul ne pourra jamais les résorber. Mais ces oasis sont dispersées et s’ignorent les unes les autres. Toutefois, des symptômes d’une civilisation qui voudrait naître, civilisation du bien-vivre, bien qu’encore dispersés, se manifestent de plus en plus.

La voie d’un refoulement d’une économie vouée au profit

 

Notons, sur le plan économique, l’économie sociale et solidaire, où renaissent l’élan des mutuelles et coopératives, les banques à microcrédit, l’économie participative, l’économie circulaire, le télétravail, l’économie écologisée dans la production d’énergie, la dépollution des villes, l’agro-écologie prônée par Pierre Rabhi et Philippe Desbrosses, qui nous indiquent la voie d’un refoulement progressif d’une économie vouée au seul profit. Ainsi seraient progressivement refoulées, sur le plan vital de l’alimentation, l’agriculture industrialisée (immenses monocultures qui stérilisent les sols et toute vie animale, porteuses de pesticides et fournisseuses de céréales, légumes, fruits standardisés privés de saveur), l’élevage industrialisé en camps de concentration pour bovins, ovins, volailles nourris de déchets, engraissés artificiellement et surchargés d’antibiotiques. Ce qui serait en même temps la progression d’une agriculture et d’un élevage fermiers ou bio, qui, avec le concours des connaissances scientifiques actuelles, revitaliseraient et repeupleraient les campagnes, et fourniraient aux villes une nutrition saine.

Le développement des circuits courts, notamment pour l’alimentation, via les marchés fermiers, les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) et Internet, favorisera notre santé en même temps que la régression de l’hégémonie des grandes surfaces, de la conserve non artisanale, du surgelé. Sur le plan social et humain, la nouvelle civilisation tendrait à restaurer des solidarités locales ou instaurer de nouvelles solidarités comme la création de maisons de la solidarité dans les petites villes et les quartiers de grandes villes.

La convivialité et la réforme existentielle

 

Cette nouvelle civilisation stimulerait la convivialité, besoin humain premier qu’inhibe la vie rationalisée, chronométrée, vouée à l’efficacité. Ivan Ilitch avait annoncé dès 1970 ce besoin d’une nouvelle civilisation et le mouvement convivialiste, animé par Alain Caillé, répand le message en France et au-delà de nos frontières. Il s’agit d’un élément majeur pour une réforme existentielle. Nous devons reconquérir un temps à nos rythmes propres et n’obéissant plus que partiellement à la pression chronométrique. Le Slow Food, mouvement de fond lancé par Carlo Petrini pour réduire le fast-food et restaurer les plaisirs gastronomiques, s’accompagne d’une réforme de vie qui alternerait les périodes de vitesse (qui ont des vertus enivrantes) et les périodes de lenteur (qui ont des vertus sérénisantes). Nous obéirions successivement aux deux injonctions qu’exprime excellemment la langue turque : Ayde (allons, pressons) Yawash (doucement, mollo). La multiplication actuelle des festivités et festivals nous indique clairement nos aspirations à une vie poétisée par la fête et par la communion dans les arts, théâtre, cinéma, danse. Les maisons de la culture trouvent de plus en plus une vie nouvelle.

Nos besoins personnels ne sont pas seulement concrètement liés à notre sphère de vie. Par les informations de presse, radio, télévision, nous tenons, parfois inconsciemment, à participer au monde. Ce qui devrait accéder à la conscience, c’est notre appartenance à l’humanité, aujourd’hui interdépendante et liée dans une communauté de destin planétaire. Le cinéma, qui a cessé d’être un produit d’Occident seul, nous permet de voir des films iraniens, coréens, chinois, philippins, marocains, africains et, dans la participation psychique à ces films, ressentir en nous l’unité et la diversité humaines.

Des réformes pour une réhumanisation

 

La réforme de la consommation serait capitale dans la nouvelle civilisation. Elle permettrait une sélection éclairée des produits selon leurs vertus réelles et non les vertus imaginaires des publicités (notamment pour la beauté, l’hygiène, la séduction, le standing), qui opérerait la régression des intoxications consuméristes (dont l’intoxication automobile). Le goût, la saveur, l’esthétique guideraient la consommation, laquelle, en se développant, ferait régresser l’agriculture industrialisée, la consommation insipide et malsaine, et par là, la domination du profit capitaliste. Alors que les producteurs que sont les travailleurs ont perdu leur pouvoir de pression sur la vie de la société, les consommateurs, c’est-à-dire l’ensemble des citoyens, ont acquis un pouvoir qui, faute de reliance collective, leur est invisible, mais qui pourrait, une fois éclairé et éclairant, déterminer une nouvelle orientation non seulement de l’économie (industrie, agriculture, distribution), mais de nos vies de plus en plus conviviales. Par ailleurs, la standardisation industrielle a créé en réaction un besoin d’artisanat. La résistance aux produits à obsolescence programmée (automobiles, réfrigérateurs, ordinateurs, téléphones portables, bas, chaussettes, etc.) favoriserait un néo-artisanat. Parallèlement, l’encouragement au commerce de proximité réhumaniserait considérablement nos villes. Tout cela provoquerait, du même coup, une régression de cette formidable force techno-économique qui pousse à l’anonymat, à l’absence de relations cordiales avec autrui, souvent dans un même immeuble.

Enfin, une réforme des conditions du travail serait nécessaire au nom même de cette rentabilité qui aujourd’hui produit mécanisation des comportements, voire robotisation, burn-out, chômage, qui donc diminue en fait la rentabilité promue.

En fait, la rentabilité peut être obtenue non par la robotisation des comportements, mais par le plein-emploi de la personnalité et de la responsabilité des salariés. La réforme de l’État peut être obtenue non par réduction ou augmentation des effectifs, mais par débureaucratisation, c’est-à-dire communication entre les compartimentés, initiatives et relations constantes en « feed-back » entre les niveaux de direction et ceux d’exécution.

Une méthode complexe : la compréhension d’autrui

 

Enfin, la nouvelle civilisation demande une éducation où serait enseignée la connaissance complexe, qui, percevant les aspects multiples, parfois contradictoires d’un même phénomène ou même individu, permet une meilleure compréhension d’autrui et du monde. La compréhension d’autrui serait elle-même enseignée de façon à réduire cette peste psychique qu’est l’incompréhension, présente en une même famille, un même atelier, un même bureau. Y seraient enseignées les difficultés de la connaissance, qui comporte un risque permanent d’erreurs et d’illusions ; y serait enseignée la complexité humaine. Bref, une réforme radicale à tous les niveaux de l’éducation permettrait à celle-ci d’enseigner à vivre autonome, responsable, solidaire et amical.

EDGAR MORIN, LUNDI, 18 AVRIL, 2016, L’HUMANITÉ

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