Voici “en exclusivité” le sujet sur les colonies de vacances du concours infirmier qui est tombé en 2018 dans les IFSI de Belfort et Montbéliard soumis aux candidats de droit commun (Bachelier).
Latoortue.com vous offre le texte de ce sujet sur l’enfance dans l’IFSI de Belfort et Montbélliard en 2018.
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sujet concours infirmier 2018
EPREUVE ECRITE – IFSI Belfort et Montbéliard
Durée de l’épreuve : 2 heures
Cette épreuve permet d’évaluer les capacités de compréhension, d’analyse, de synthèse, d’argumentation et d’écriture des candidats.
Dès que ce sujet vous sera remis, assurez-vous qu’il est complet. Ce sujet comporte 3 pages, numérotées de 1/3 à 3/3.
Les consignes à respecter
- Réponse suivant la chronologie des questions,
- Utilisation d’un stylo noir ou bleu seulement,
- Respect de la marge,
- Tolérance de plus ou moins 10 % pour le nombre de lignes
Des pénalités seront appliquées (maximum -3 points) pour :
- Le non-respect des consignes
- Le défaut de lisibilité et de soins de la copie
- Le non-respect des règles d’orthographe, de syntaxe et de grammaire
TEXTE DU SUJET
COLONIE DE VACANCES, LA FIN DE L’AGE D’OR
Autrefois perçu comme un creuset de mixité, les colonies de vacances ce spécialisent et visent des publics ciblés selon l’âge, le genre et le milieu social. « Merci maman merci papa ! », se sont exclamées des générations d’enfants en rentrant des jolies colonies de vacances. L’enthousiasme est nettement retombé depuis une vingtaine d’années, la fréquentation aussi est avec elle le brassage social.
Comment expliquer cette désaffection ? Un sondage de l’IFOP pour la jeunesse en plein air montre pourtant que les Français ont globalement une bonne opinion des colonies de vacances, surtout ceux qui en ont fait l’expérience lorsqu’ils étaient jeunes (83 %) ou qui, en tant que parents, y ont envoyé leurs enfants (85 %). Atout majeur : elle laisse des souvenirs impérissables (90 %) et permette à des jeunes de différents milieux sociaux de vivre ensemble au quotidien (85 %). Plus généralement, c’est le lien social qui est mis en avant (vie en collectivité, socialisation et épanouissement auprès des autres enfants, autonomie) plutôt que les activités proposées.
Malgré leurs vertus sociales, les colos sont pourtant déserté : 4 millions d’enfants et de jeunes partaient dans les années 1960; en 2015, ils ne sont plus que 1,3 million (soit 7%des 5 à 19 ans) et la courbe de désaffection est croissante. En cause selon les parents, le coût financier du séjour et le manque de confiance dans le personnel. Les réticences à laisser partir son enfant sont fortes quand on doute du personnel encadrant (57 % des parents interrogés). La médiatisation inévitable des rares accidents accroît cette méfiance.
Cela dit, le coût à la charge des familles a effectivement augmenté, notamment parce que les aides sociales se sont réduites. Le coût d’une semaine de colonies varie de 400 à 600 € en moyenne jusqu’à 1500 € pour les plus chers dans le privé. Depuis le début des années 2000, les politiques publiques d’aide aux familles ont toutes baissé : Les CAF d’abord, les communes et même les comités d’entreprise. Évidemment, ce sont les familles des classes moyennes qui sont particulièrement touchées : les enfants qui peuvent partir en Colos sont issus des classes sociales modestes (ceux dont les parents bénéficient d’aide et payent peu), ou des classes favorisées (ceux dont les revenus de la famille permettent la prise en charge totale du coût).
Enfin, une recherche du CNRS le souligne, les lieux d’accueil, qu’ils soient des propriétés d’origine privée (entreprise, église) ou public (association laïque, commune) disparaissent inexorablement, en raison de la lourde charge financière qu’ils induisent, notamment pour l’entretien et la mise aux normes (sécurité, hygiène, règles alimentaires, accès handicap). Il ne reste qu’un tiers du patrimoine des bâtiments en fonction en Loire Atlantique, en Vendée ou dans les Alpes-Maritimes.
Dans ce contexte de désaffection, la concurrence c’est accrue et les structures organisatrices (publiques et privées) ont développé des stratégies commerciales offensives, basées sur la segmentation de leurs publics, les catalogues et sites Internet et les campagnes de communication. Leur offre cible principalement les familles aisées, friandes de loisirs spécialisés, et/ou les familles soutenues financièrement. Depuis les années 1980, on assiste à la disparition progressive des colonies généralistes, au profit de séjours thématiques sportifs, scientifiques, linguistiques ou culturels (équitation, rafting, surf, danse, astronomie, anglais, théâtre, orchestre, échecs, etc…) proposant des activités à haute valeur ajoutée et donc aux coût plus élevés… répercuté sur le prix de l’inscription. Les séjours sont en général plus court (une semaine contre deux à quatre pour les colos généralistes) et offre des conditions d’accueil, d’encadrement et de sécurité souvent supérieures à ce qui existait.
On estime à 11 500 le nombre de séjours proposés en 2015; 80 % ce sont déroulés en France (haute Savoie, Vendée et Landes étant les destinations privilégiées), 20 % à l’étranger (Grande-Bretagne en tête, suivi de l’Espagne, des États-Unis et de l’Italie). La spécialisation des séjours s’affirme et concerne les deux tiers d’entre eux, avec une nette dominance des séjours sportifs (43 %) sur les thématiques « nature et environnement » (8 %), « découverte et patrimoine » (6 %) et « art et culture » (5 %).
Les colonies à l’ancienne mélangeaient les enfants d’origines diverses. La spécialisation des séjours installe en revanche la séparation : entre tranche d’âge, entre garçons et filles, entre enfants d’origine modeste et favorisée, entre territoires (centre-ville ou banlieue par exemple). Selon les chercheurs du CNRS les politiques publiques accentuent ce phénomène. Leurs études montrent qu’en banlieue, les municipalités, en orientant explicitement les séjours et activités proposés vers la prévention de la délinquance, s’adressent de fait à un public très ciblé : les jeunes garçons des cités. Rap, hip-hop, boxe, Graff, BMX deviennent alors leur chasse gardée et excluent les autres, les filles notamment.
Quand bien même on laisse le secteur privé développer son offre de séjour et qu’on subventionne l’accueil de publics dits prioritaires (c’est la tendance actuelle), le résultat n’est pas à la hauteur des espérances. En effet, accueillir un petit nombre de jeunes lors d’un séjour dans le thème leur est peu familier, voire étranger, aurait des effets pervers : difficultés d’intégration, isolement et excusions serait le lot de ces jeunes en manque de familiarité et de compétences pour les activités proposées, alors que les autres aurait choisi le séjour pour progresser dans un domaine qu’ils connaissent déjà ou dont ils sont experts.
Baisse de la fréquentation, diminution de la durée du séjour et recul du brassage social, autant d’éléments qui invitent à réfléchir à l’heure où les questions du vivre ensemble sont si sensibles. Et quand 3 millions d’enfants ne partent pas en vacances du tout, n’est-il pas urgent de réinventer les colos ?
Christine Leroy, Revue Sciences Humaines, Mensuel n° 293 juin 2017
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